RESTAURATION France 2014

GIRA Foodservice vient d'actualiser sa toute dernière étude sur le marché français de la restauration hors domicile:
une analyse objective sur les orientations du marché en 2013

Avec près de 79 milliards d'Euros de chiffre d'affaires en 2013, le marché de la CHD (consommation hors domicile) est un enjeu important pour tous les acteurs du secteur, mais pour la 2ème année consécutive le marché subit de plein fouet une baisse générale de fréquentation de -0,8%, faisant suite au repli de -0,5% observé en 2012.

Comme l'an passé, la restauration commerciale (-2%), et en particulier la restauration avec service à table, est la plus durement touchée par ce recul notamment sur ses formules traditionnelles et sur l'activité du soir. Même la restauration rapide qui avait plutôt bien résisté en 2012, marque le pas avec une croissance proche de zéro en fréquentation. Seul le segment snacking à thème qui ne cesse de se diversifier sur une multitude de thématiques parvient à capter de nouveaux clients, mais les modèles économiques restent encore fragiles, à l'instar des difficultés enregistrées par les chaînes de pâtes en 2013.

La consommation sur les circuits hors domicile reste pénalisée par un arbitrage fort des consommateurs vis-à-vis de leurs dépenses, allié à de mauvaises conditions météo au printemps qui ont pesé sur l'ensemble de l'activité. Les meilleures performances du 4ème trimestre n'auront pas suffi à redresser le bilan de l'année.

Si les indépendants ont particulièrement souffert du recul du marché, de leur côté les chaînes, qui assurent désormais le service de près d'un repas sur deux en restauration commerciale, ont divisé leur rythme de croissance par 2 ou 3 en fonction des concepts développés.

L’hôtellerie est également en baisse avec un recul des taux de prise qui se confirme encore en 2013 avec en parallèle une activité séminaire qui reste pénalisée par la contraction du budget des entreprises pour ce type de manifestations. Sur les sites de transport et de concession, la tendance est là aussi à une restriction des consommations qui restent en deçà de la progression des trafics ou des fréquentations. L'exemple le plus fort étant celui du secteur autoroutier. Seule la restauration sur aéroport tire son épingle du jeu en raison de trafic record, d’une population relativement captive et d’une diversification des offres axée sur une stratégie de marques.

Pour sa part, la restauration collective, de par sa nature, continue d'afficher un trend positif en fréquentation, soutenu par les segments de l'enseignement et des établissements sociaux dont les besoins sont croissants en raison de l'évolution démographique. Cependant ces marchés sont de plus en plus contraints par de fortes pressions sur les prix et les conditions d'achat, poussant les opérateurs à optimiser leur process organisationnel.

Mais face à une consommation en berne, le secteur n'en continue pas moins de se renouveler, les effets de la crise ayant accéléré les mutations du marché. De nouveaux profils de consommation s'installent dans des modes de vie toujours plus densifiés, et les innovations produits et concepts ne cessent de voir le jour en particulier sous l'impulsion des chaînes et de quelques entrepreneurs indépendants.